Après des études de conception graphique, Cépé se tourne vers l'illustration (Kitsuné Musique, Vanity Fair, Bon appétit, Spotify, le Musée Fabre) et la peinture. Dans ses œuvres, il aime déstructurer l'espace, les corps et les visages pour imaginer un monde déformé et naïf, à la frontière de la réalité et de la fiction… Les scènes de vie quotidienne et le nu restent ses sujets de prédilection.
Son travail se nourrit des influences graphiques du cubisme et de l'expressionnisme. Son style s'intègre également avec des inspirations plus modernes et très hétéroclites, comme la photographie.
Il aime sublimer les imperfections de ses personnages qui occupent une place centrale dans ses compositions. Ces derniers regardent toujours le spectateur dans les yeux, et ne baissent jamais la tête. Parfois, on peut avoir la sensation de les déranger, ils semblent marquer une pause pour plonger leur regard dans le vôtre. C'est comme si l'on pénétrait leur intimité. Cette relation entre le regard et la peinture est un enjeu majeur de son travail. Les couleurs franches et vibrantes, la spontanéité du geste, le travail sur les motifs confèrent une énergie festive. La relation des regards nous renvoie également à la notion d'inquiétante étrangeté*, à la rencontre avec l'autre. C'est cette ambivalence qu'il reproduit inexorablement dans chacune de ses toiles.
*l'inquiétante étrangeté est la traduction française du concept freudien « Das Unheimlich », qui exprime l'étrangeté du familier devenu étranger.